Corée du Sud : l'ex-président Yoon nie toute «insurrection»

  14 Avril 2025    Lu: 155
Corée du Sud : l

L'ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol a nié avoir commis tout acte d'«insurrection» lors de sa tentative d'imposer la loi martiale en décembre dernier, ce lundi au premier jour de l'examen sur le fond de ce dossier au pénal, une procédure où il risque la prison à vie, voire la peine de mort. 

«Décrire un événement qui n'a duré que quelques heures, qui a été non violent, et accepter immédiatement de qualifier d'insurrection la demande de dissolution de l'Assemblée nationale (...) m'apparaît comme infondé légalement», a-t-il déclaré devant le tribunal central de Séoul, qui après deux audiences préliminaires a commencé à juger l'affaire sur le fond.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait tenté d'imposer par surprise la loi martiale, envoyant l'armée bloquer le Parlement dominé par l'opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays. Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, M. Yoon doit désormais s'expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.

Comme tout accusé, l'ancien chef d'État a dû commencer par décliner son nom, sa date de naissance et son adresse. «Accusé Yoon Suk Yeol, votre profession est ancien président. Quelle est votre adresse actuelle ?», lui a demandé le président du tribunal. Le ministère public l'a accusé d'avoir «voulu provoquer un soulèvement dans le but de renverser l'ordre constitutionnel», soulignant que la loi martiale avait été préparée à l'avance et qu'ordre avait été donné à l'armée de couper le courant et de casser les vitres du Parlement. (AFP)


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