«Décrire un événement qui n'a duré que quelques heures, qui a été non violent, et accepter immédiatement de qualifier d'insurrection la demande de dissolution de l'Assemblée nationale (...) m'apparaît comme infondé légalement», a-t-il déclaré devant le tribunal central de Séoul, qui après deux audiences préliminaires a commencé à juger l'affaire sur le fond.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait tenté d'imposer par surprise la loi martiale, envoyant l'armée bloquer le Parlement dominé par l'opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays. Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, M. Yoon doit désormais s'expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.
Comme tout accusé, l'ancien chef d'État a dû commencer par décliner son nom, sa date de naissance et son adresse. «Accusé Yoon Suk Yeol, votre profession est ancien président. Quelle est votre adresse actuelle ?», lui a demandé le président du tribunal. Le ministère public l'a accusé d'avoir «voulu provoquer un soulèvement dans le but de renverser l'ordre constitutionnel», soulignant que la loi martiale avait été préparée à l'avance et qu'ordre avait été donné à l'armée de couper le courant et de casser les vitres du Parlement. (AFP)
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